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Après la cokerie et le HF6 de Charleroi, c’est au tour du HFB et du site de Chertal à Ougrée de vivre leurs derniers instants.

En effet, le Gouvernement wallon a délivré à ArcelorMittal les permis nécessaires à leur démantèlement. Cet octroi constitue une nouvelle étape dans le processus de réhabilitation des presque 300 ha de friches industrielles du bassin liégeois.

Veronica Cremasco, notre députée pour qui la préservation du patrimoine industriel a toujours été un de ses chevaux de bataille, insiste : “Il ne faut certainement pas tout garder… Mais il ne faut pas tout démolir non plus ! Notre histoire industrielle exceptionnelle, une des premières puissances industrielles mondiales, mérite qu’on se dote d’une vision.”

Conscient de cet enjeu, le Conseil communal de Seraing a récemment voté à l’unanimité une motion soumise par Ecolo. Celle-ci consiste à demander au Gouvernement wallon d’intégrer à la liste de sauvegarde définitive les éléments du HFB figurant dans la liste de sauvegarde temporaire telle que reprise dans le permis accordé. De plus, il est demandé au Gouvernement wallon d’étudier les différentes possibilités de reconversion des éléments.

C’est tout un bassin industriel auquel il faut donner un avenir. Il est essentiel de prendre en considération l’ensemble de la dorsale wallonne et non pas chaque site industriel de manière isolée

Veronica Cremasco

Mais Veronica Cremasco veut aller plus loin : “C’est tout un bassin industriel auquel il faut donner un avenir. Il est essentiel de prendre en considération l’ensemble de la dorsale wallonne et non pas chaque site industriel de manière isolée”. La députée a dernièrement interrogé en commission parlementaire la ministre en charge du patrimoine, Valérie De Bue, sur l’opportunité de préserver nos deux dernières cathédrales de feu wallonnes, le HFB d’Ougrée et le HF4 de Charleroi, et de les mettre en relation en vue d’en exploiter le potentiel pédagogique et mémoriel sur le sillon industriel wallon.

« La taille du territoire wallon et l’ampleur de notre patrimoine sont telles qu’on ne peut pas traiter chaque installation au cas par cas. De nombreux professionnels, par exemple de la création, pourraient participer à ce projet pour rendre l’expérience didactique. »

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