Le RFCLg … L’espoir renaît chez les « sang et marine » ?

Il y a peu, j’apprenais que lors de sa réunion du 18 novembre, le CA du RFCLiège, élargi aux représentants des supporters, avait accueilli un nouvel investisseur potentiel, l’américain Dean Johnson, établit à Bruxelles. Celui-ci aurait témoigné d’un réel intérêt pour le RFCLg. Même sans revenir longuement sur la saga du stade d’Alleur qui ne vit jamais le jour, sur les remous causés par une potentielle reprise par Visé, sur les contraintes dues à l’occupation du stade du Pairay à Seraing et sur les différentes péripéties qui ont émaillé la vie du club ces dernières années, on comprend l’enthousiasme de tous ceux qui rêvent encore d’un bel avenir pour le matricule 4.

Le nouvel investisseur aurait promis l’équivalent de 500 000 euros pour « la construction d’un nouveau stade, d’un hôtel et d’un centre commercial, tout cela à Rocourt, sur le site de l’Arsenal. Le club et la ville auraient d’ailleurs déjà fait part de leur intérêt pour le site. »

Nous devrions savoir dans de très brefs délais si cette annonce sera suivie d’effets : l’intention des deux parties -du repreneur et de la direction actuelle- serait de conclure un accord pour la mi-décembre.

Question à Monsieur André Antoine, ministre des Sports et des infrastructures sportives:

Inquiète de l’état du football en région liégeoise et plus largement de l’accessibilité des infrastructures à tous, j’ai donc interrogé ce vendredi 10 décembre, Monsieur André Antoine, pour

  • savoir s’il était informé de cette nouvelle opportunité pour le RFCLg
  • savoir si le subside de 1.663.000euros, pour lequel le gouvernement wallon avait marqué son accord en avril 2006 était toujours d’actualité
  • lui faire part d’une réflexion sur la nécessaire gestion des infrastructures de foot à l’échelle de l’agglomération de Liège, pour que les petits comme les grands clubs puissent avoir leur place, puissent déployer leurs écoles de jeunes, etc. Une gestion plus saine, -une gestion tout court-, permettrait d’éviter des rivalités et des promesses de communes qui se font concurrence. En effet, démonstration est faite que cette façon de faire ne contribue finalement pas au bon déploiement du foot pour tous. In fine c’est évidemment une meilleure utilisation des investissements publics qui est visée. Par extension, tous les bassins de vie de la région et de la communauté sont concernés, pas Liège uniquement.

Les réponses du Ministre:

Le Ministre est clairement bien informé de l’historique et de la situation du club. J’avoue avoir été agréablement surprise.

Il a précisé que depuis le 2 décembre 2009, la commune d’Ans ayant annoncé l’abandon du projet, l’accord de principe sur le subside wallon est devenu caduc. En effet, ce montant était lié à une double condition : une localisation communale précise (Ans) où s’édifierait un projet sportif déterminé (un stade de football)

S’il fallait reconduire ce dossier dans le cadre d’un financement alternatif –investissement avec des fonds privés-, il faudrait une nouvelle décision du gouvernement wallon.

D’autre part, la discussion fut constructive car le Ministre s’est montré très réceptif à mon désarroi concernant l’affectation à une commune précise de ce montant, et l’aberration que constitue cette gestion de clochers ! Le football est le sport populaire par excellence, il est important de pouvoir organiser son offre, pour les jeunes, comme pour les plus âgés, de permettre à chacun de pouvoir l’exercer comme d’en profiter. Nous nous sommes entretenus à la fois du tout haut niveau, comme des écoles de jeunes où encore des exigences difficiles à rencontrer pour le D2. Le Ministre initiera sous peu une grande consultation/ évaluation de tout le secteur. Des professionnels et des experts seront associés à cette réflexion qui devrait déboucher sur un plan stratégique. Je ne manquerais pas de suivre son déroulement de près. Toutes vos remarques sont les bienvenues.